Il désigne un large éventail d'activités et de formes de relations humaines qui, dans de nombreux cas, ne sont pas des pratiques courantes dans les relations sexuelles. Outre les comportements dans les domaines de la domination, de la servitude, de la discipline, de la punition, du bondage, du fétichisme, il y a aussi ceux qui impliquent le spectre complet de la personnalité et de l'interaction sexuelle. Bien que certaines de ces activités soient coercitives, le BDSM n'est pas une forme de harcèlement sexuel car il se déroule avec le consentement des partenaires concernés. Paradoxalement, c'est la personne qui consent à une forme de contrainte qui en a le contrôle, car elle y consent et peut s'en retirer à tout moment en prononçant un mot de sécurité convenu à l'avance.
Les différents rôles dans les jeux BDSM
Les activités et les relations dans un contexte BDSM sont caractérisées par le fait que les participants sont généralement divisés en individus dominants et soumis ou sadiques et masochistes. Les individus occupent généralement une certaine position en permanence. Les exceptions sont les personnes « switch » qui peuvent changer de rôles en fonction de la situation. Cependant, contrairement aux apparences, ces relations ne se limitent pas aux pratiques sexuelles et au fait de se faire plaisir ou de se faire mal. Ce type de relation est souvent caractérisé par une confiance et une dépendance émotionnelle plus profondes que dans les partenariats ou les mariages.
Le BDSM se pratique en jouant des scènes spécifiques, des sessions dans lesquelles les pratiques pertinentes se produisent. Dans certains cas, il y a une incorporation du BDSM dans les aspects quotidiens de la vie. En fait, chaque personne qui pratique le BDSM a sa propre vision, ses préférences et ses attentes. Les personnes impliquées dans le BDSM sont appelées des adeptes, tandis que les individus ou les couples qui ne sont pas impliqués pratiquent « le sexe vanille » dit traditionnel.
D'où provient le fantasme du BDSM ?
Les personnes qui s'intéressent très tôt au BDSM se caractérisent par des fantasmes érotiques inconscients mettant en scène ces pratiques dès leur plus jeune âge. Il ne s'agit toutefois pas d'une règle, et cela ne signifie pas non plus qu'une personne ayant de tels fantasmes s'intéressera au sujet, ni que la personne du sujet doit avoir eu de tels fantasmes. Elle n'est pas non plus déterminée par le milieu, la situation familiale, la relation avec les parents, la richesse ou l'influence de la culture pop. La diversité des personnes et leur capacité à penser rationnellement prouve que, contrairement à l'opinion publique, le BDSM n'est en aucun cas un trouble de la psyché humaine. Et ce n'est pas le domaine des psychopathes.
Toutefois, il faut garder à l'esprit que, malgré sa tolérance, le BDSM est un terrain fertile pour ceux qui souhaitent exploiter la faiblesse, l'ignorance, la peur, la naïveté, voire l'identité et le corps humains. L'élément fondamental à prendre en compte est l'anonymat. C'est très important, surtout en ligne. Un téléphone, une adresse électronique, un salon de discussion distincts, sans oublier un surnom. Quelqu'un peut utiliser notre identité pour nous nuire. Surtout quand on exerce un métier où l'image est très importante.
Quels sont les principes et lignes directrices du BDSM ?
L'élément fondamental est la confiance. Vous ne pouvez pas rencontrer physiquement tout de suite avec une nouvelle personne pour vous entraîner ou avoir des relations sexuelles. Même pour une réunion occasionnelle, vous devez avoir un plan de secours, informer quelqu'un de la réunion et organiser un appel téléphonique. Choisissez de préférence un lieu public ou un endroit où l'autre personne devra confirmer son identité. Plus vous retarderez la pratique malgré les réunions ultérieures, plus vous aurez de certitudes.
Le deuxième point est la sécurité. La personne dominante doit s'en préoccuper, car la vie et la santé de la personne soumise sont entre ses mains. Toutes les pratiques devraient toujours avoir un plan d'urgence en cas d'accident ou de blessure. La personne soumise peut ne pas savoir quelles sont les précautions de sécurité prévues, mais elle doit se rendre compte qu'il y en a. La personne dominante doit avoir une action réfléchie dans une telle situation et doit penser sobrement afin de ne pas aggraver la situation. Pour cette raison, l'alcool DOIT être exclu pendant la pratique car il émousse les sens et la pensée rationnelle.
Le mot de sécurité doit être établi au tout début, lors de la première réunion, avant de commencer les différentes jeux BDSM.
Le fait de remplir ces conditions ne garantit pas une sécurité totale et la libre circulation dans le sujet. Cependant, elles augmentent considérablement le confort et sont la base pour rencontrer de nouvelles personnes.
Faire des rencontres BDSM pour s'initier avec des adeptes
Si vous êtes débutant(e), la bonne idée est de rencontrer des groupes fétichistes dans différentes villes. Parcourez les forums thématiques, recherchez les réunions informelles et les fêtes à thème. On appelle ça des munchs, des réunions où il n'y a pas de relations sexuelles mais où les personnes se réunissent pour partager oralement leur passion et fantasmes autour du BDSM.
L'autre solution est de s'inscrire sur des sites de rencontres dédiés au BDSM comme le site bdsm mania. Vous rencontrerez alors des personnes plus expérimentées que vous, vous pourrez tchater en ligne, partager vos fantasmes, vos craintes et pourquoi pas organiser votre première rencontre réelle BDSM. Que ce soit en tant femme dominatrice, femme soumis, homme esclave, ou maitre Dominateur, vous trouverez surement une personne près de chez vous avec qui discuter.